mercredi 25 mai 2011

Visite de la maternité à l'hopital






Voici quelques jours nous avons reçus d’un hopital français  plusieurs cartons de matériel médical principalement utilisé en gynécologie.
Ce matin nous avons pris rendez-vous avec l’hôpital pour d’abord les informer et ensuite organiser la livraison qui je vous le rappelle se fera soit à dos d’homme ou d’âne ou de yak !
Deux autres ONG nous accompagnaient .
La personne que nous devions rencontrer n’était pas au bureau et nous sommes donc allés la chercher chez elle.
S’en est suivi une réunion à 6 en Népali, que je me suis faite  traduire ensuite . La demande de l’hôpital a été la suivante :
Pour pouvoir assurer la qualité de nos services nous allons avoir besoin d’une formation pour l’utilisation de ce nouveau matériel il serait bon de la  prévoir  . Qui va pouvoir  assurer la formation et qui va la financer ? ?
J’ai ensuite visité la maternité : elle est ouverte 24h/24 . Lorsque l’enfant est né il est mis pour une ou deux heures dans « un caisson pour le réchauffer » .
 Une chambre commune attenante à la salle d’accouchement  permet à la maman de rester 24h pour se reposer, recevoir des conseils et des soins si nécessaire ,  et ensuite elle rentre chez elle ,soit avec son mari ou avec les membres de la famille qui l’ont accompagnée.
Inutile de penser ambulance pour rentrer , la maman prend son petitout sur son dos et se fait jusqu’à 5 à 6 heures  de marche à pieds pour rentrer dans son village , tout en réalisant , sans transition que petit à petit  sa vie vient de prendre une autre dimension.
Les mamans ici donnent le sein à leurs enfants au moins jusqu’à 3ans  
Je pense que certaines jeunes femmes que j’ai vues à la maternité n’avaient pas plus de 16 ans
et se demandaient comment elles se retrouvaient enceinte.  Dur à dire mais c’est aussi une réalité.
Hier en rentrant d’une grande balade j’ai croisé une jeune femme enceinte ( 16/17 ans pas plus ) qui revenait d’une visite à  l’hopital . Elle  marchait difficilement en geignant à chaque pas elle été accompagnée de sa sœur et son mari l’un et l’autre portant des sacs et la maman en plus une petite fille de 2 ans environ sur son dos . Ils m’ont demandé à manger et de les aider . Je n’avais qu’un peu d’eau mais rien à manger. J’avais une heure de marche pour arriver à Simikot et eux trois heures pour atteindre leur village. Je n’ai rien pu faire face à cette souffrance sinon essayer de les rassurer en leur parlant un peu meme en français .
Les limites de l’aide , la dureté de la vie , les conditions de vie de certaines femmes ?

1 commentaire:

  1. Oui, ces conditions de vie spartiates et proches d'une nature ancestrale éloignée de nos échelles de valeur quelquefois bien ridicules où la menue monnaie et la politique imbécile ont brûlé tous les échelons sans plus laisser de chance à l'humanité simple et belle, qui nous permettrait d'aider aisément toutes ces souffrances indignes d'une "race" humaine sans distinctions de races, de coutumes, de religions, de croyances propres à l'individu... donne à réfléchir sérieusement. NON ??? Merci pour ces témoignages d'un autre temps imbriqué dans le nôtre, très chère Voyageuse des espaces quantiques!

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