dimanche 24 avril 2011

Arrivée à Simikot



7 avril 2011 !

Me voici enfin arrivée à Simikot . L'avion a enfin pu aterrir vers 10h30 ce matin jeudi .
 Simikot est la capitale du distric de Humla qui comprend 27 villages appelés :
"Village Development Comitee" et chacun de ces VDC  regroupe encore  plusieurs autres petits villages sous son autorité administrative  .
Le pays est divisé en 5 régions, 14 zones, 75 districts . Humla fait donc partie de  l’un  de ces 75 districts et plus particulièrement ceux classés dans les « régions éloignées » !
Les villages sont raccordés les uns aux autres par des sentiers muletiers uniquement et peuvent etre à une demi heure,  2h de marche comme à trois jours voire meme plus c’est la raison pour laquelle ils sont classés comme faisant partie des « régions éloignées »  ! Etant sur place maintenant je comprends mieux les difficultés d’accès .
 Des routes certes mais à quels prix !!!!!!!!! les travaux seraient possibles avec nos technologies actuelles mais qui prendrait en charge ces coûts pharaoniques dans un pays ou les gens sont pratiquement en état de survie pour la majorité !
Le moyen de transport le plus facile reste donc l’avion et parfois l’hélicoptère  . La piste d’atterrissage de l’aéroport n’est pas goudronnée , donc la pluie, la neige, le gel,  le dégel,
 le vent sont des éléments suffisants pour perturber les rotations des avions .
 C’est ce qui explique que j’ai du attendre 5 jours à Nepalgunj , et que le directeur qui n’a pas eu de place dans le meme avion que moi est toujours à Nepalgunj en attente des conditions favorables d’atterrissage !
Tout ceci donne au temps une autre dimension, un autre rythme à la vie, rien n’est urgent. J’ai meme  parfois l’impression d’un fatalisme qui s’installe de façon insidieuse .
Je dirais presque que ce sont les conditions météorologiques et les saisons qui règlent pour beaucoup la vie des gens ici . Nous sommes à 3000m d’altitude .
La vie est rude dans ces villages de par l’altitude, le climat, le zéro confort tel que nous le connaissons, le poids ancestral des coutumes et l’état de survie dans lequel se trouve environ 80°/° de la population .
 Pratiquement tous, ou  presque tous, les villages sont alimentés en électricité et comparativement à Kathmandu il n’y a pas de coupures qui vous laisse dans l’obscurité complète sans crier gare .
L’eau courante : ni sur l’évier ni à tous les étages !!! Il y a pratiquement un point d’eau froide par maison le plus souvent à l’extérieur . Il sert d’évier, de lavabo, de salle de bain,  de machine à laver programme brosse et huile de coude, de machine à laver la vaisselle eau froide uniquement sans séchage. Certaines maisons ont obtenu des panneaux solaires qui apportent un peu de confort en réchauffant l’eau .
 Les toilettes sont à la turc, sans chasse d’eau et sans PQ mais il y a  toujours un seau d’eau très propre, dans lequel un petit récipient permet de prendre de l’eau et de se laver après avoir fait ses besoins !   
L’eau pour la nourriture et la boisson est stockée à l’intérieur, coté cuisine dans des bidons réservés à cet usage .
Le chauffage ? je dirais qu’il n’existe que pour faire à manger !
Personnellement je pense qu’il faut être né dans ces contrées pour pouvoir s’y adapter et y vivre ! 

1 commentaire:

  1. Merci pour toutes ces descriptions presque visuelles Jill! Le temps, oui, pour ce que nous en faisons quelquefois dans notre Occident sauvage sous bien des aspects... ! Partager les richesses de la Terre et avoir entre tous les humains de la planète des équivalences en confort et qualité de vie nature/progrès est la seule chose humaniste puissante qui devrait prévaloir à notre niveau de technicité dans ce 21ème siècle boiteux entre avidité méprisable et crimes contre l'environnement, cela s'appelle la RBE (Resource Based Economy) ou EBR (Economie Basée sur les Ressouces).

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